Norvège: familles brisées

Norvège : familles brisées


Initialement créé par l’Etat pour protéger l’enfance maltraitée, le pays se heurte aux limites implacables du « Barnevernet ».

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Spécial investigation: Angleterre le royaume des enfants perdus

Spécial investigation: Angleterre le royaume des enfants perdus

Des enfants retirés de leur famille, parfois à tort, que les parents ne pourront jamais revoir : cette situation fait polémique depuis plusieurs années chez les Britanniques. C'est un effet pervers d'un système de protection de l'enfance intraitable, qui fait débat jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.
Accusés de maltraitance, Nicky et Mark Webster ont vu leurs trois enfants leur être retirés en 2003.

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Fessée: ils sont fous, ces Suédois !

Fessée: ils sont fous, ces Suédois !

 

Par Jean-Francis Held

 

 

 

 

 


Jean-Francis Held était envoyé spécial à Stockholm vers la fin des années 1970 - début 1980's. Cet article fut d'abord édité dans l'hebdomadaire L'EXPRESS le 29 Septembre 1979, pages 61 à 63. Copyright L'EXPRESS.

La responsable juridique de L'EXPRESS, Mme Régina CHOCRON, a octroyé au CNDH le droit de reproduire cet article à titre gracieux sur notre cite.

Le CNDH en est très reconnaissant.

 

 

 

Par 344 voix contre 6, le Parlement suédois a mis la fessée hors la loi.
On envisage même la possibilité, pour les enfants, de "divorcer" de leurs parents... Folies ? Jean-Francis Held répond : Français, ne ricanez pas

 

De notre envoyé spécial à Stockholm

 

 

 

Michel - 12 ans - discute le coup avec sa petite amie prés de la maison familiale, dans l'île de Lidingö, à Stockholm. La jeune personne fume une cigarette. Survient une voisine, la cinquantaine moralisante : "Ma pauvre petite, tu vas te ruiner la santé", et ainsi de suite. Le ton monte. A bout d'argument, Michel essaie un coup bas

 

 "Va donc, eh, vieille gouine !"

 

Finie, la Suède pacifique. La dame attrape le robuste Michel par les cheveux et lui balance deux ou trois aller et retour. C'était la semaine dernière. "J'aurais pu me défendre, raconte l'insulteur, mais j'ai pensé à la loi..." Michel discute avec sa mère, qui penche plutôt vers la négociation. N'importe. Le garçon va au poste de police, d'où on l'expédie à l'hôpital pour examen. Constat de joues rouges. "Si tu portes plainte et que tu perdes, ça coûtera de l'argent à tes parents", disent les policiers. Michel hésite. Il trouve que la loi est bidon, trop difficile à appliquer. La mère, elle, pense que la loi concerne surtout les générations futures.

 

Je n'ai pas trouvé, à Stockholm, d'autres cas de recours concrets a la nouvelle loi contre la fessée qui a été votée en mars dernier par le Parlement suédois. Un scrutin écrasant : seulement 6 voix contre, sur 350. La seule réaction vraiment négative est celle de Maranata, une infime secte protestante fidèle au talion biblique, qui menace de porter plainte devant la Cour des droits de l'homme, à Strasbourg. Pourtant, un récent sondage a montré que 35 % des parents d'enfants de moins de 10 ans n'approuvent pas le texte. Des partisans de la fessée ? En aucun cas.

 

Mais comme, à une pichenette près, ils ne frappent jamais leurs enfants, ils estiment que la loi "étatique" est inutile. Les députés sont donc plutôt en flèche par rapport à L'opinion publique. "Ce n'est pas grave, puisque, "bourgeois" ou socialistes, ils sont élus pour ça", dit l'écrivain Gunnar Myrdal, la vieille et respectée conscience de la social-démocratie scandinave.

 

Une loi sur la fessée ! Quand la France a appris ça, elle s'est tapé sur les cuisses tout en grinçant des dents. La presse comme il faut a imaginé des pères vénérables traînés, menottes aux mains, devant les assises pour une simple taloche, alors que la loi suédoise - on a, en France, soigneusement évité de le dire - est avant tout éducative et ne prévoit aucune sanction. Comment conformer les générations successives au juste modèle des pères, si ces derniers n'ont plus le droit de retrousser leurs manches ? Bref, les Suédois font, plus que jamais, figure d'épouvantail aux yeux delà tradition latine. Mais avant de trembler, s11 faut trembler, on voudrait savoir pourquoi.

 

"Les parents ou les personnes investies du droit de garde, dit la loi, exerceront sur L'enfant une surveillance appropriée à son âge. Il ne sera infligé à L'enfant ni châtiment corporel ni traitements humiliants." C'est tout, et c'est énorme. Les commentateurs suédois, sans interroger Marx, Freud ou Jésus, déclarent que la violence engendre la violence, et que, frappé par ses parents, L'enfant risque, dans sa vie future, de recourir à la même violence pour atteindre ses objectifs.

 

 

 

Pieuses considérations

 

Nous, certes, on trouve ça naïf. D'autant plus que, personnalité ou simple citoyen, tous les Suédois que nous avons rencontrés en remettent. Mme Rigmor von Euler, terrible et superbe vieille dame qui fut pendant sept ans, et pour la première fois au monde, "ombudsman" des enfants, c'est-à-dire leur protectrice officielle, n'y va pas de main morte. "Les enfants sont des individus, ils n'appartiennent qu'à eux-mêmes, ils doivent avoir leurs normes, leurs règles. Reconnaître ces règles, c'est la démocratie. Les ignorer, c'est la loi de la jungle." Notons que Mme von Euler, instigatrice de la "loi sur la fessée", est membre du Parti libéral, donc de la coalition "bourgeoise" qui l'a fait voter.

 

Pour Sixten Petersson, député conservateur ou supposé tel, "dans un pays libre et démocratique comme le nôtre, on argumente avec des paroles, pas avec des coups". Notre amie Maria Pia Boethius, la plus influente de toutes les journalistes suédoises, fait remarquer que son patron ne la bat pas, même quand elle l'agace au plus haut point. Alors, de quel droit battre les enfants? Bo Carlsson, 33 ans, le nouvel ombudsman, est persuadé, lui aussi, que les battus, à leur tour, battront, et que ce n'est pas la bonne manière de fabriquer de libres citoyens. Kerstin Thorvall, écrivain et jeune grand-mère, est persuadée que les criminels ont tous été battus quand ils étaient petits. C'est idiot. Mais toute la Suède pense comme ça, dur comme le fer de Kiruna.

 

On aurait tort de trop s'arrêter à ces pieuses considérations sur la bonne nature de l'homme. Les Suédois, "de droite" ou "de gauche", sont tous - au moins vu d'ici - des espèces de sociaux-démocrates pragmatiques qui agissent - et comment ! - au coup par coup an lieu de formuler des théories. Pour les subtilités idéologiques, mieux vaut apporter ses provisions de Paris. Encore que les Suédois, qui n'ont guère le temps de parler, n'en pensent pas moins.

 

Selon le Dr Gérard Mendel, inventeur de la socio-psychanalyse, auteur de "La Crise des générations" et de "Pour décoloniser L'enfance" (Payot), les Suédois enfoncent un peu une porte ouverte en formulant les droits de l'enfant aux dépens du pouvoir des parents. Une porte que nous, ici, on s'obstine à croire fermée. En effet, l'identification de L'enfant à sa famille n'est plus, comme jadis, automatique. II y a un trou, un vide. La fessée - ou ce qui en tient lieu - n'est donc plus intériorisée par l'enfant. Il ne la comprend plus, ou presque plus. Bref, elle ne sert à rien, sinon à opprimer. Alors, autant s'en passer.

 

Les Suédois ont eu le temps d'y réfléchir : le fossé des générations, ils connaissent depuis longtemps. Il y a vingt ans qu'on parle des "enfants à clef" de Stockholm qui rentrent seuls à la maison quand papa et maman sont encore au bureau ou à l'usine. La fiscalité écrasante oblige, plus que jamais, le couple à travailler. Comme dit l'éducateur Sven Hässle, parents et enfants ne se "voient" littéralement plus, ne se perçoivent plus. L'autorité aveugle menace de tourner à la tyrannie, dans une société qui s'enivre ainsi de rentabilité.

 

Rogner la toute-puissance des parents, très bien. Mais Gérard Mendel se demande ce que les téméraires Suédois veulent mettre à la place. Comment fis vont combler le vide. Faute d'une "société des enfants", l'État, si bienveillant qu'il soit, risque de remplir tout l'espace béant. Et d'être tenté d'accélérer le mouvement, avec les meilleures intentions du monde, pour susciter plus vite à partir des enfants tout neufs un homme libre, conscient, socialiste, et tout et tout.

 

Certes, à Stockholm, de telles intentions ne sont jamais formulées. On n'y pense même pas. Mais ce père dépossédé de la fessée comme Jupiter de son foudre, au fond, c'est tout un programme. Kerstin, la jeune grand-mère qui croit à la beauté naturelle de l'homme, pense tout haut : "L'obéissance absolue au père, c'est l'habitude de l'autorité, du Dieu qui punit. Se soumettre pour être aimé. On ne veut plus de ce monde bergmanien pour nos enfants."

 

 

 

En première ligne de l'utopie

 

A Skå, joli village pédagogique ou l'on soigne les familles vaincues par la vie, le très doux Sven Hässle rêve éveillé : "L'enfant doit se trouver lui-même pour que la société devienne meilleure. Qu'on ne dise plus : "C'est mon enfant à moi, les autres ne me concernent pas." La société doit être responsable pour tous les enfants." II est question, ça et là, de chercher, de trouver un moyen pour que les enfants puissent divorcer de leurs parents. Cela n'arrivera pas. Mais rien que l'idée... Jamais Lénine n'imagina révolution plus fondamentale.

 

Décidément, ces Suédois envoient le bouchon un peu loin. On dirait qu'ils s'amusent à nous effrayer. Quoi? Ils veulent faire par la douceur, démocratiquement, ce qu'a fait Hitler avec ses SS en herbe, ce que font à la schlague les Russes et les Vietnamiens? Envoyer les enfants en premières lignes de l'utopie? Le Goulag à visage humain? Non. Réveillez-vous. Le cauchemar est partout, sauf en Suède.

 

Le petit est insupportable, ce soir. Il bluffe, pousse les enchères au maximum et ne sait plus comment reculer. " Tu la veux ? Pan, la voilà !" La bonne baffe spontanée, la petite baffe d'amour n'est pas péché. Simplement, puisque la violence se marie mal avec la paix, travaillons à trouver autre chose. Se fâcher quand il faut, oui, bien sur, sinon, L'enfant serait glacé dans un puits d'abandon. Protéger. Aider. Aimer. Se rappeler être père ou mère ne confère pas l'infaillibilité. Vous dites que l'agressivité existe en chacun? Soit, aménageons-la au mieux. Les Suédois veulent aussi aménager leur vie matérielle, tout le mal est supposé sourdre. On va, pour les parents, vers la journée de six heures. Afin de mieux voir et percevoir ses enfants.

 

Médaille, revers, médaille. On finit par en avoir le vertige, dans ce pays ou tout bouge. La tradition puritaine du Nord se mélange au futurisme libertaire, en un cocktail salutaire ou empoisonné. A force de ne pas pouvoir punir, Mme Rigmor von Euler admet que, libérale, elle a fini par se convertir à l'idée de protéger. Et même de surprotéger. Elle veut que toute violence soit interdite à la télévision et dans les livres qui peuvent atteindre les enfants.

 

Déjà, les jouets "guerriers" sont prohibés. Comme en France, le film "Warriors" "Les Guerriers" est censuré. Le social-démocrate Åke Gustafsson frappe John Travolta d'immoralité. L'écologiste Rasmussen trouve que le hockey sur glace promeut la violence. On supprime le rhum dans les recettes de baba. Enfin, Rigmor von Euler elle-même nous promet que le temps des psychologues va succéder au temps des juges. Les "psy"... La police dans la tête. La notion de faute commise, enterrée, pour les enfants et pour les adultes. On ne punit plus le déviant, on le soigne. Le Danois Henrik Stangerup, a écrit un livre terrible là-dessus; L'homme qui voulait être coupable" (Sagittaire). "Quand on veut détruire le Diable, dit Stangerup, il s'installe partout, il nous imprègne, et, cette fois, personne n'y peut plus rien." Un certain Bert Persson, fonctionnaire des services sociaux de Stockholm, vient de proposer qu'on "familiarise" les citoyens âgés et improductifs avec l'idée de la mort. Pour le bien de la société. Donc, pour leur bien.

 

Laisser surgir toutes les idées, même folles, même atroces. Ensuite, on choisit, on expérimente avec prudence. Gunnar Myrdal, le vieux sage, s'interroge devant nous avec angoisse : permission ou répression ? Liberté individuelle ou gilet de flanelle obligatoire? Personne ne sait. II faut essayer, chercher. Même si c'est risqué. Le conservatisme aveugle est encore plus dangereux. "Oui, nous renonçons à l'autorité pour choisir le dialogue, dit le député socialiste Matts Hellström. Des problèmes graves vont naître, ils sont déjà là. La drogue, l'alcool. On le sait. Mais personne ne songe à revenir en arrière. Même si c'était possible."

 

Les Norvégiens, dit-on ironiquement à Stockholm, surveillent les Suédois pardessus la frontière. Ils attendent de voir leurs intrépides voisins se casser la figure pour, ensuite, prendre le même chemin sans danger. Nous, Français, pendant que les Suédois défrichent la jungle à leurs risques et périls, on s'indigne ou on rigole. " Peuh ! Regardez les statistiques : ils se suicident !"

 

Les Suédois se suicident peut-être moins qu'on ne le dit - parce qu'ils sont libres et que la vie, c'est difficile. Les veaux se suicident très peu. A la télévision française, nous venons de voir "Les Mouches", de Sartre. Oreste refuse la faute, le péché, la fessée. Libre, il va peut-être se saouler, se droguer. Mais, du même coup, Jupiter, le vieux tyran fouettard, prend du plomb dans l'aile. C'est peut-être ce qui, plus que tout, fait courir les Suédois.

 

 

 


Commentaires

Depuis l'entrée en vigueur de la loi dite 'contre les fessées' des centaines de parents suédois ont été traduits en justice pour avoir frappé ou pour avoir puni physiquement leurs enfants hors de contrôle. Les parents en Suède - indigènes ou immigrés - ont peur de leurs enfants, car ceux-ci subissent l'endoctrinement de dénoncer leurs parents à la crèche, à l'école, partout...
Et, pour protéger l'enfant contre le 'parent maltraitant' les autorités sociales les enlèvent du foyer familial et les hébergent chez des foyers d'accueil, parmi des gens sans liens avec les parents. En plus, les autorités et les cours administratives limitent le droit de visite entre parents et enfants, souvent à un maximum d'une fois à une heure tous les trois mois ou à une fois par an. La limitation des visites est assurée par la grande distance que les autorités sociales mettent entre la maison familiale et le foyer d'accueil, et surtout par le fait que les nouveaux gardiens soumettent les enfants à un lavage des cerveaux pour qu'ils refusent tout contact avec leurs parents naturels.

 

Fillette de six ans fait appel à la police

Fillette de six ans a appelé la police - pour punir sa mère
Par Annika Sohlander, journaliste

Traduction: Ruby Harrold-Claesson, avocate

 


 


Annika Sohlander est journaliste à Sundsvalls Tidning, ST. L'article a d'abord été édité dans ST le 12 Juillet 2007.

Commentaire
Les enfants ont le droit de porter plainte contre leurs parents, mais personne ne leur dit quelles pourraient être les consequences de leurs actions.

 

 

 

Sundsvall (ST) Juillet 12, 2007

La police a pris l'appel téléphonique de la fillette de six ans très au sérieux.

Mais tout cela a été une expression astucieuse de la colère.

 

La fillette de six ans a voulu punir sa mère. Elle était en colère parce qu'elle n'avait pas obtenu un sac à main comme celui de sa mère. En raison de cela, elle a appelé la police à Sundsvall hier après-midi.

 

Au téléphone, elle a expliqué qu'elle avait été frappée par sa mère.

 

"Bien sûr, nous avons voulu enquêter sur les allégations, alors nous nous sommes précipités au domicile de la famille", dit le chef de la police qui était de service.

 

Quand ils sont arrivés là, ils ont compris que cela n'était qu'une expression de colère.

 

La vraie raison derrière le rapport a émergé rapidement et la patrouille pouvait quitter les lieux.

 

"Il arrive souvent que nous avons à répondre aux fausses alarmes, mais il n'est pas si habituel que les enfants nous appellent de cette manière", dit le chef de la police.



Sexåring ringde polis - ville straffa mamma
Av Annika Sohlander, Sundsvalls Tidning, st.nu - 2007-07-12


Girl calls for police help over messy room
Berlin (Reuters)


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La loi contre les fessées est idiote

La loi contre les fessées est idiote
Edité par Janne Stenborg
Traduction du suédois: Ruby Harrold-Claesson




 

Cet article dont le titre original est: Lagen om aga är idiotisk a été publié sur le site Internet "Newsmill", le 22 Avril 2010.

 

Traduction: Ruby Harrold-Claesson, avocate, présidente du CNDH/NKMR

 

 

 

 


La loi contre les fessées est une loi stupide! Oui, voilà, je défie les conventions et m'en tiens à ce que je dis, même si elle est totalement politiquement incorrecte. Bien sûr, aucun enfant ne devrait être maltraité, et tous les enfants devraient être traités avec respect. Comme un enfant très roux à l'école, je sais donc exactement de quoi je parle. Alors, je sais aussi qu'il ya beaucoup d'enfants qui ne sont pas du tout sensibles à une réprimande intellectuelle. Ces enfants utilisent la violence physique et / ou verbale contre les autres, aussi bien les enfants que les adultes, pour se vanter et ils ne répondent pas à une réprimande jusqu'à ce qu'ils se soient exposés à une certaine forme de châtiments physiques. Ou, en d'autres mots. Ils ne s'arrêteront pas jusqu'à ce qu'ils obtiennent une boutonnée sur le nez.


Tout d'abord, permettez-moi de souligner que je ne parler pas de maltraitance. Aucun adulte ne doit maltraiter ni leurs enfants ni ceux des autres et pour cela nous avons toujours eu des lois qui s'appliquent aux adultes et aux enfants. Ces lois-ci, avec quelques changements mineurs, auraient été suffisantes et nous n'aurions jamais eu besoin d'une loi contre les fessées du tout.

Alors quel est le problème avec cette loi contre les fessées? Eh bien, elle suppose que tous les enfants sont petits saints qui obéissent immédiatement les yeux suppliants de la mère ou le visage revêche du père. Malheureusement, je dois détruire les rêves des théoriciens quand j'annonce les tristes nouvelles que ces enfants-saints sont en minorité désespérée. C'est triste, mais c'est vrai!

 

C'est précisément pour cela que cette loi est idiote. Les enfants ne peuvent jamais savoir où sont les limites en raison que les parents ont souvent peur d'être trop «violents». Et ce n'est vraiment pas étonnant. Après presque 30 ans, nous avons aujourd'hui une nouvelle génération. Trop de parents d'aujourd'hui n'ont pas été appris où sont les limites, alors comment vont-ils être en mesure de fixer des limites? Si vous n'avez pas éduqué vos enfants alors quelqu'un d'autre va le faire. Mais qui? L'école maternelle? L'école? La télé? Les copains? Probablement les deux derniers.

Tous les enfants ont du bon et du mauvais et il est de la responsabilité des parents d'éduquer les enfants à être des individus heureux, honnêtes, humains et positifs. Si l'on ne le fait pas, et laisse les enfants se déchaîner comme ils veulent, il y aura des problèmes immédiats. A cause de cela, nous voyons trop souvent des enfants qui se comportent d'une manière tout à fait sans respect en même temps les parents sont à côté d'eux et voient certainement ce qui se passe, mais ils prétendent ne rien voir.

Le résultat de cette loi se trouve aujourd'hui dans la société, où nous avons davantage de parents qui sont incapables d'élever leurs enfants, des crèches avec un niveau de bruit très élévé et plus violents, les enseignants qui ne peuvent pas réprimander les malfaiteurs, les enseignants qui sont maltraités par les élèves, de plus en plus des gangs de jeunes violents, des criminels de plus en plus jeunes et de plus en plus d'alcool et de tabac chez les adolescents et les jeunes de bas âge. Une très grande proportion de ces problèmes proviennent de la loi contre les châtiments corporels. Comment puis-je être si sûr? Le bon sens et l'expérience et beaucoup de connaissances sur l'histoire. Nous avons un magnifique exemple de la famille royale suédoise des années 1700, ce qui prouve ma thèse.

Un garçon de la Caraïbe a été présenté à la reine Ulrika Louvisa qui a décidé de lui donner une éducation libre, mais sans une fessée comme une expérience. Il s'appelait Badin et faisait ce qu'il voulait à tout le monde et était le seul qui pouvait tutoyer le roi et la reine. Après quelques années de ses méfaits ils en avaient tous assez et ils lui ont donné une éducation correcte. Plus tard il est devenu un des employés très honnête et fidèle du Palais royal.

Ayant été élévé pendant les années 60 et 70, il était à peine alors que j'envisageais comment notre société serait en 2010. Mais nous voici aujourd'hui, et nous pouvons nous féliciter d'une loi idiote de près de 30 ans qui nous a donné une société dans laquelle la déférence, le respect et le bon sens et le bon comportement ont été remplacés par le doigt du milieu vers le haut et un "Vas te faire enculer, mon vieux!" Bien sur, chaque génération dit que les jeunes ne montrent pas de repect, mais la différence entre la période avant et celle après l'entrée en vigueur de cette loi est trop importante pour être écartée si facilement. Je me souviens d'un commentaire que Mel Gibson a fait dans une interview à la télévision suédoise il ya plusieurs années. Il a mentionné en passant qu'il était un enfant agité et que parfois il recevait une gifle de son père. Le journaliste suédois se montrait immédiatement d'être politiquement correct et lui avait parlé de notre loi contre les fessées, car lui, il avait grandi en Australie et aux États-Unis avec des cultures différentes, par rapport à nous, alors le commentaire spontané de Mel était - Quoi? Comment pouvez-vous alors éduquer vos enfants?? -. Le fait est que tout le monde voient des choses de façon différente et qui dit que nos politiciens sont des grands génies Nobel? Ils se sont eux-mêmes souvent prouvé le contraire.

Ce que je veux dire c'est que la loi contre les fessées devrait être excisée et que les politiciens devraient plutôt se concentrer à examiner et améliorer les lois que nous avons déjà au sujet de mauvais traitements. Par exemple, la violence psychologique et physique chez les enfants. Impunité pour la prévention de la violence, agression, viol, cambriolage, etc. Ces questions sont beaucoup plus importantes en Suède aujourd'hui. Ceci est une société malade où l'on procède à l'arrestation d'un père pour une petite gifle alors que les mêmes lois protégent un homme violent. Lire l'article http://www.aftonbladet.se/nyheter/article6067230.ab où un homme violent a aggressé une femme et c'est le protecteur qui est condamné à une peine de prison!! Voilà les mauvaises lois de la Suède de 2010. Je suis contre la violence et je maintiens que les enfants et les adultes doivent être capables de vivre en sécurité, mais la loi contre les fessées est tout simplement idiote!




Fessée: ils sont fous, ces Suédois !
Par Jean Francis Held

CNDH : Concilier dignité de l’enfant et protection de la famille
Par Emmanuelle GIOVANNONI, Resp. du pôle «Chrétiens en Action», actu-chrétienne, 02-03-2010


La loi interdisant la fessée désapprouvée par 82% des Français
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 22/11/2009


Suède: le pays sans fessée
Avec la participation de Ruby Harrold-Claesson


Méfiez-vous des "bonnes intentions"
Par Ruby Harrold-Claesson


Les Droits des enfants dans la société
Par Annette Westöö, le 20 Août 2009


La fessée reste légale en Suisse
Les Quotidiennes, le 2 Décembre 2008


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Les Droits des enfants dans la société

Les Droits des enfants dans la société
Par Annette Westöö, enseignante, Göteborg


Annette Westoo, née en 1977, a sa maîtrise en sciences religieuses et elle est enseignante depuis neuf ans. Elle est la vice présidente de "Droits Humains à naître", une organisation pro-vie, qui est une organisation issue du Centre Américain pour la réforme Bioethique, CBR. Elle est un membre actif de l'Église de Suède.

Depuis plusieurs années, Annette Westoo a lutté pour le droit à la protection pour les enfants et leurs familles. Au cours des dernières années, elle a écrit plusieurs articles et sur le droit de l'enfant à naître.

La version suédoise de cet article a été envoyé à plusieurs journaux suédois, mais jusqu'à présent, son sort est inconnu.

Il est publié ici avec l'aimable consentement de l'auteur, 2009-08-20.




    

Cette année marque le trentième anniversaire de la legislation qui a fait de la Suède le premier pays au monde à interdire la fessée aux enfants. La loi a attiré beaucoup d'attention internationale et de la Suède est considérée dans de nombreuses régions du monde comme un pays pionnier en matière de droits de l'enfant. Bris (l'organisation pour les droits de l'enfant dans la Société) célébre l'anniversaire avec une campagne où ils posent la question "Qu'est que c'est qui s'est réellement passé?" C'est une bonne question, car maintenant, le moment est venu de regarder en arrière sur ces trente ans pour voir ce qui a été atteint. Combien y a-t-il derrière tous les beaux discours de la Suède sur les droits des enfants?


Cinq ans avant la loi dite contre les fessées a été adoptée le Riksdag (Parlement) Suédois a adopté une autre loi controversée: celle de l'avortement libre. Depuis 1974, cette loi a occasionnée la mort de plus d'un million d'enfants dans notre pays. Les conséquences de la combinaison de deux lois sont absurdes. En Suède, un parent sera poursuivi et jugé au tribunal pour une gifle au visage de son enfant. Les mêmes parents peuvent avoir le droit - tout à fait dans les limites de la loi - d'empoisonner, de mutiler et de tuer leurs enfants s'ils sont âgés de moins de 18 semaines d'âge. Frapper un enfant peut conduire à une intervention de la police, alors que plus tôt dans sa vie, ce même enfant avait pu avoir eu sa tête écrasée par un adulte à un stade précoce de son développement - tout à fait légalement. La situation est bizarre et profondément tragique. L'organisation "Sauver les enfants", Bris et d'autres organisations qui prétendent protéger les droits des enfants - pour autant que je sache - n'ont pas levé le petit doigt pour sauver les enfants à naître.


Où est la logique? Moi, qui suis contemporaine à ces lois, j'éprouve une grande douleur à cause de la catastrophe que le mépris des droits des plus petits enfants a occasionné la Suède. La Suède, où nous qui sommes nés et grandis à partir de la fin des années soixante-dix, a été privé d'un million de citoyens. Des gens qui auraient vécu parmi nous en tant que membres de nos familles, des voisins, des camarades de classe, des collègues, des amis et des conjoints. Des personnes qui auraient aidé à bâtir ce pays et de prendre soin de la génération plus âgée. Des gens qui sont irremplaçables et uniques.

Est-ce que vous les experts, les idéologues et les leaders d'opinion - en particulier ceux des années quarante - qui ont contribué à l'entrée en vigueur de ces deux lois, est-ce que vous pouvez me donner une explication?

En fin, à quoi pensiez vous?

 


Les Enfants, La Protection de L'Enfance et Les Parents
Par Synnøve Gran Christiansen


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Maltraitance en Suède des enfants de la DASS

 Maltraitance en Suède des enfants de la DASS

Par Ruby Harrold-Claesson, Avocate

 

 


Ruby Harrold-Claesson est présidente du CNDH.
Cet article a été envoyé à plusieurs journaux français, mais, malheureusement il me semble que La France ne s'intéresse pas aux problèmes d'un pays aussi petit que la Suède.

 

 

 

Le documentaire "Enfance volée", que le programme "Document interne" de la Télévision Suédoise a diffusé le 27 Novembre écoulé, a révélé l'histoire sombre et jusqu'ici cachée des événements survenus aux enfants hébergés dans les établissements gérés par l'État pendant la période d'après-guerre. Le programme a dépeint les conditions de vie de Kent Sänd (1941 - 2005) et de son frère Bengt Sänd hébergés à l'orphélinat Vidkärr à Göteborg et aussi l'orphélinat Skärsbo à Alingsås, où plusieurs centaines de garçons étaient hébergés jusqu'à il y a quelques décennies.

 

Bengt Sänd avait six ans et Kent deux ans quand ils furent pris en charge par les autorités sociales à Göteborg et placés à Vidkärr. Pour pouvoir revoir ses enfants, leur mère était obligée d'accepter la stérilisation.

La maltraitance de Bengt et Kent a commencé dès leur arrivé sur les lieux. On les lavait chaque matin à l'eau froide et deux femmes les frottaient avec une brosse raide. Kent qui ne se subordonnait pas était celui que était le plus maltraité. Une des punitions consistait souvent à isoler l'enfant dans une salle où on l'attachait avec des courroies. Le lendemain on enlevait les courroies, mais l'enfant était obligé de rester dans la salle souvent pendant 14 jours. A l'âge de cinq ans, on avait enfermé Kent Sänd dans un placard à chaussures sous un éscalier. Là il fut obligé de nettoyer 24 paires de chaussures un travail qui demandait six à sept heures.

 

Kent commença à uriner dans son lit et sa punition consistait à l'obliger de s'habiller en fille. Tous les enfants l'ont raillé, et comme ils en été arrivés aux poings, deux femmes l,ont battu pour le punir de se bagarrer.

 

Kent Sänd était le fondateur de l'organisation "Les Enfants adoptifs de la société. Il était un entrepreneur qui avait réussi et il était connu pour son engagement pour les gens opprimés. Il s'est suicidé le 19 Septembre écoulé, trois semaines après les interviews à la télévision.

 

 

Promesse d'une enquête officielle

Après les révélations faites dans le documentaire télévisé sur la maltraitance envers les enfants hébergés dans les établissements gérés par l'État, des milliers de Suédois ont commencé à raconter leur histoire. Ils disent tous qu'ils ont été soumis à des abus physiques et à des traitements cruels dans les orphelinats de l'état et les foyers d'accueil pendant des décennies à partir des années 1950. Il y a une semaine ils ont obtenu d'un ministre du conseil la promesse d'une enquête officielle. Le ministre des services sociaux, Morgan Johansson, a dit qu'il allait créer une commission d'enquête pour étudier les cas de maltraitance survenus entre les années 40 et 80. Pendant cette période, l'ardeur de la Suède pour la technologie sociale était à son comble et a abouti par la prise en charge par l'état des enfants des femmes célibataires ou des personnes pauvres. L'écrivain célébre, Astrid Lindgren, a été obligée de s'enfuir de La Suède au Danemark quand elle se trouva à l'âge de 26 ans enceinte et qu'elle voulut protéger son enfant des "soins de l'état".

 

Le ministre a fait semblant de ne pas comprendre que la maltraitance des enfants dans les établissements gérés par l'État, dans les établissements privés et les foyers d'accueil a lieu même aujourd'hui. Une visite sur le site du Comité Nordique des Droits de l'Homme - NKMR/CNDH - Pour la protection des droits de la famille dans les pays Nordiques (www.nkmr.org) montrera la triste réalité. Le CNDH a adressé un communiqué au ministre Morgan Johansson lui démontrant qu'une enquête sur la maltraitance des enfants n'aura aucune valeur si elle ne porte pas sur toute la période de 1940 jusqu'à nos jours.

 

 

Stérilisations - prise en charge des enfants

L'enquête promise par le ministre pourrait amener à des excuses et à des compensations semblables à celles données pendant les années 90 à environ 60 000 femmes qui avaient été stérilisées, la plupart contre leur gré, entre 1936 et 1976 après avoir été considérées comme incapables d'enfanter parce qu'elles étaient handicapées. L'affaire des stérilisations mettait directement en cause les sociaux-démocrates et l'Etat providence. Si l'enquête sur les stérilisations a fait tant de bruit, c'est parce qu'elle s'attaque à l'image que la société suédoise a d'elle-même.

 

L'abrogation de la loi de la stérilisation en 1976 fut suivie par de nouvelles lois en 1980, à savoir la loi des services sociaux, dite SOL, et la loi de 1980 portant dispositions spéciales sur l'assistance aux adolescents, dite LVU. En Suède, à partir de l'année 1980 il y a eu une augmentation dans le secteur des "soins des enfants" et une accélération des cas de prise en charge des enfants par les autorités sociales. Jusqu'à la fin des années 1970 les autorités sociales ont pris en charge des enfants des femmes célibataires et divorcées ; à partir de l'année 1980 est survenue une nouvelle catégorie - les enfants des personnes dites mentalement handicapées. L'arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme à Strasbourg dans l'affaire Olsson v. La Suède (2/1987/125/176) en est la preuve.

 

Indémnisation pour les victimes
Le gouvernement social-démocrate d'aujourd'hui a été réveillé par le documentaire "Enfance volée" à la télévision publique. Mais déjà pendant les années 1990, lors des débats sur la stérilisation, plusieurs juristes suédois y inclus Mme Siv Westerberg, M. Lennart Hane et moi-même, avons fait le lien entre la fin des stérilisations et l'augmentation de la prise en charge des enfants. En Août 1998, l'avocat Lennart Hane a écrit une lettre aux ministres de la Justice et à celui des affaires sociales avec une demande d'indémnisation pour les victimes de la LVU. Cette lettre est publiée en Suédois et en Anglais sur le site du NKMR/CNDH.

Cette nouvelle affaire concernant la maltraitance des enfants qui ont été pris en charge par les autorités sociales suscite de nouvelles interrogations sur les dérapages de l'Etat providence. Les abus allégués incluent des tentatives de viol et de maltraitance comme le fait d'obliger les enfants à garder leur tête sous une eau glaciale.

"J'ai parlé à tant de personnes pendant la semaine dernière qui ont souffert de cette vie d'enfer, qui ont été stigmatisés pendant tellement longtemps parce que personne n'a compris leur problème ou voulu le reconnaître," a dit Birger Hjelm, président de l'organisation "Les Enfants adoptifs de la société". (www.styvbarn.se)

 

"Des femmes et des hommes âgés de 70 ans m'ont appelé en pleurant comme des gosses au téléphone, parlant de ce sujet pour la première fois de leur vie," a-t-il dit.

 

Les témoignages d'abus infligés à des mineurs à la charge de l'état sont très gênants pour un pays mieux connu pour son soi-disant libéralisme social et le respect des droits de l'homme. Le documentaire a incité maints appels à une organisation pour d'anciens enfants adoptifs et aux archives d'état où se trouve la documentation sociale des enfants.

 

Gun-Britt, une femme née en 1953 à Gothemburg d'une mère alcoolique, a été envoyée à l'âge de huit ans dans une maison d'accueil qu'elle assimilé à un "camp de travail." Elle a souffert "une torture physique et psychique" et a connu une tentative de viol par son père adoptif.

 

Kjell, maintenant âgé de 55 ans, raconte que l'on obligeait les enfants "à mettre la tête sous l'eau courante glacée jusqu'à ce que le gardien dise que c'était assez. Je sentais comme si ma tête allait se briser en morceaux," dit-il. Ses camarades de classe sont allés "des maisons d'accueil aux prisons, ont sombré dans l'alcoolisme, les drogues, et les hôpitaux psychiques, et ils ont connu des mariages soldés par des échecs." Certains, comme Kent Sänd se sont suicidés.

 

"Je ne comprends pas comment les adultes peuvent traiter des enfants aussi mal. J'ai entendu dans le rapport de la Télé que les gardiens n'ont pas voulu être interviewés parce qu'ils avaient honte. J'espère vraiment qu'ils ont honte, mais ils ne peuvent pas souffrir comme nous avons souffert, dit Kjell."

 

Le ministre des services sociaux, Morgan Johansson, a dit qu'il était "impatient de découvrir ce qui s'est vraiment passé pendant ces années. Je voudrais également que des mesures soient prises pour aider ceux qui sont traumatisés par les terribles souvenirs de cette période." Il a promis d'étudier les indemnisations faites par la Norvège comme aux personnes maltraitées du temps qu'elles étaient à la charge de l'état, mais Birger Hjelm a dit que l’important était de donner réparation aux victimes et que la compensation financière était "secondaire".

 

 

Maltraitances en 2000

Les représentants des services sociaux essaient de tromper tout le monde quand ils disent qu'il est ridicule de faire une comparaison entre les conditions de vie actuelle des enfants adoptifs et celles des années antérieures. Pourtant, en tant qu'avocate et présidente du CNDH, je reçois chaque jour des coups de téléphone, des lettres et des e-mails de personnes qui se plaignent actuellement des abus subis par leurs enfants ou par leurs frères et sœurs dans les maisons d'accueil et les institutions.

 

Le documentaire "Uppdrag granskning" (Mission : enquête) le 6 Décembre 2005 a publié maints témoignages d'abus faits sur dix jeunes gens - identifiés - qui avaient été recueillis par le foyer d'accueil "Ekbacken" à Kalmar entre les années 1980 et 2003. Ces dix jeunes gens, eux aussi, racontent le travail forcé et les abus - physiques et psychiques - ceux-ci ont été enlevés à leurs parents naturels, suite à la loi dite contre les fessées de 1979.

 

Voici les témoignages de trois d'entre eux, qui couvrent la période de1980 à 2003.

Patricia Nilsson était hébergée chez Ekbacken entre les années 1980 et1985. Elle avait huit ou neuf ans quand elle fut séparée de sa mère par les autorités sociales et placée sous la garde d'Eva et Helmut Wöllecke, propriétaires de la maison d'accueil Ekbacken. Patricia raconte plusieurs abus perpétrés sur elle par Helmut Wöllecke, pendant son séjour chez le couple. Elle décrit Ekbacken comme "un camp de travail" où elle recevait un seau d'eau glacée sur la tête si elle ne se levait pas à 7h. du matin pour s'occuper des animaux de la ferme. Patricia raconte aussi que son père d'accueil avait tué, cuisiné et servi au dîner le lapin qu'elle avait reçu comme cadeau de son frère.

 

Ronny Hanssonétait hébergé à Ekbacken entre les années 1981 et1985. Il avait entre 12 et 13 ans quand il a décidé de quitter la maison de sa mère et de son beau-père parce que celui-ci l'avait frappé. Il avait choisi cette solution parce qu'il savait qu'il était interdit de frapper les enfants en Suède. Peu après il a su que les conditions de vie qu'il avait chez lui étaient nettement supérieures à celles qu'il avait connus à Ekbacken. Là, il était obligé de s'occuper du fumier dans la ferme et, s'il refusait de travailler il recevait de l'eau glacée sur son corps, on lui interdisait de quitter les lieux et il était souvent séquestré dans une salle d'isolement. Ronny raconte aussi qu'après un tête-à-tête qu'il avait eu avec l'une des filles du foyer, il avait été obligé de se déshabiller et se mettre tout nu devant les autres résidents au foyer d'accueil.

 

Mysan Linder était, elle aussi, à Ekbacken entre les années 2000 et 2003. Indépendamment des autres, elle raconte des histoires semblables à leurs témoignages. Elle a même raconté qu'à l'occasion les gardiens et le personnel du foyer d'accueil avaient permis aux jeunes de boire de l'alcool : il fallait donc ne pas en parler aux autorités sociales.

 

 

Le système social suédois

La population suédoise est de 9 millions d'habitants. Dans cette perspective vous découvrez le rôle central de la bureaucratie sociale dans le bâtiment des sociaux-démocrats. Le professeur Jacob Sundberg a bien étudié le personnel des autorités sociales et leur éducation dans son livret "The Trip to Nowhere". Le prêtre Tom Hardt, lui aussi, a traité le sujet dans une communication, "Observations on the training of social workers", avec la Cour Européenne. Dans leur analyse ils ont montré qu'en 1950, il y avait en tout environ 2 200 assistants sociaux, toutes municipalités incluses. À la fin des années 70, le chiffre était de 13000. Aujourd'hui le chiffre est d'environ 30 000. Près de la moitié des assistants sociaux avaient été orientés sur les affaires sociales pendant leur formation à "l'Université sociale" (Socialhögskolan). Cette formation était suposée leur donner les connaissances psychologiques souhaitables. La formation des assistants sociaux était plutôt d'orientation marxiste, et visait une transformation de la population en une société socialiste. Leur tâche était d'intervenir dans les familles. Il fallait à tout prix séparer les enfants de leurs familles, que l'on décrivait comme ignorantes et dangereuses pour les enfants sur tous les plans. Dans un article publié dans le quotidien "Le Journal Suédois" (Svenska Dagbladet) le 5 Septembre 1993 deux ministres du gouvernement conservateur, à savoir la ministre de la Justice, Gun Hellsvik, et la ministre des Écoles, Beatrice Ask, ont accusé les sociaux-démocrats d'une "animosité surprenante envers la famille". Elles leur accusaient aussi d'empêcher les parents dans l'élévation de leurs enfants et de rendre très difficile le travail des enseignants.

 

Il faut aussi se rappeler que La Suède avait déjà en 1924 son institut pour la biologie de race à Uppsala, sous la direction du couple Alva et Gunnar Myrdal, ideologues en chef des sociaux-démocrates. L'Etat Providence avec ses allocations familiales était plutôt réservé aux familles "normales" qu'aux femmes célibataires ou aux personnes pauvres ou appartenant aux "races inférieures" qui produisaient beaucoup d'enfants. C'est dans ce contexte qu'il faut voir l'expansion des institutions pour les soins des enfants. Il y a en Suède aujourd'hui 8 500 maisons d'accueil et il y a environ 20 000 enfants et jeunes gens pris en charge par les pouvoirs publics, selon le Bureau national de la Santé (Socialstyrelsen). L'hébergement de 20 000 enfants dans les foyers d'accueil et les institutions coûte aux contribuables suédois neuf milliards de couronnes suédoises soit environ 957 446 808 Euros par an. Le prix moyen par enfant est d'environ un million couronnes par an. En 2002 le journal Smålands Tidningen a publié un cas où la Municipalité de Nybro avait placé un jeune handicapé mental dans un foyer d'accueil à Sävsjö pour un coût de financement journalier de 10 000 SEK, c-à-d 3 650 000 SEK ou 388 297 Euros par an. Pour un seul enfant ! Il faut noter que la société suédoise ne paierait jamais une fraction de cette somme à une mère pour la garde de son enfant handicapé.

                                       

La plupart des Municipalités suédoises croulent sous un budget déficitaire émanant du secteur social dont la plus grande partie est due à la prise en charge et l'hébergement des enfants dans les foyers d'accueil et les institutions.

 

Depuis sa fondation en 1996, Le CNDH lutte pour la protection des droits humains des enfants et de leurs parents et pour le droit à la vie privée et familiale garanties par La Convention Européenne des Droits des Hommes et les libértés fondamentales. Mme Siv Westerberg, avocate et physicienne, qui a remporté neuf affaires à la Commission Européenne et sept arrêts dans la Cour Européenne est une des fondatrices du CNDH.

 

 

Sweden to probe years of child abuse in children's homes

 

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Les nouveaux habits des impératrices ou Fessées: Ils sont fous ces Kiwis

Les nouveaux habits des impératrices ou Fessées: Ils sont fous ces Kiwis

Par Ruby Harrold-Claesson, avocate

 

 

 

 


Ruby Harrold-Claesson est présidente du CNDH/NKMR.
Cet article a été envoyé à quelques journaux français, mais, malheureusement il me semble que La France ne s'intéresse pas aux problèmes d'un pays aussi petit que la Suède.

 

 

 

Il y a un an, j'ai fait un voyage long de 36 heures de Gotembourg, Suède à Auckland, Nouvelle Zélande, sur l'invitation de la Coalition de la Section 59. Je suis venue pour témoigner à l'audition parlementaire de la proposition pour l'abrogation de la Section 59 du Code Pénal et pour informer - et pour avertir - les citoyens de Nouvelle Zélande des effets de la loi suédoise contre les fessées.

 

Quand j'ai quitté la Nouvelle Zélande après mon séjour de deux semaines, j'étais pleine d'espoir pensant que la proposition ne passerait pas parce que plus de 80 % de la population n'était pas en sa faveur. J'espérais également que la Nouvelle Zélande soit un pays démocratique qui respecterait la volonté du peuple. Mes avertissements ont été soutenus par ma présentation de 30 jugements en pénal que j'ai rassemblés pour ma prochaine thèse de doctorat sur la loi suédoise contre les fessées. Ceux-ci montrent comment des parents ont été poursuivis en justice et condamnés à des peines d'amendes ou de prison ferme et comment leurs enfants ont été pris par les autorités sociales, séparés de leur famille et placés dans les maisons d’adoption. Mais tout cela n’a pas été entendu par des parlementaires restés sourds à mes avertissements. Mes espoirs ont été finalement mis en pièces en Mai quand la proposition est devenue loi parce que les membres du parlement (MPs) ont été forcés de voter contre leur conscience. Heureusement, quelque MPs dotés d'une haute intégrité ont refusé de voter pour la loi : un MP a démissionné de son parti à cause d'elle.

 

La Nouvelle Zélande a commis une erreur historique en suivant l'exemple de la Suède pour interdire les fessées. La loi Néo Zélandaise est même allée au delà de celle de la Suède car elle prévoit des peines criminelles pour les parents contrevenants[1], et la Commissaire des Enfants a exprimé sa joie, comme faisait la foule devant les nouveaux habits de l’Empereur. La loi Suédoise n’avait pas prévu de telles sanctions, mais le Parlement Suédois bien que conscient que cette nouvelle loi serait durcie par des dispositions pénales l’a votée. Et ainsi fut fait.

 

La Section 59 du Code Pénal était une bonne législation et de ce fait il ne fallait pas la triturer.

Sue Bradford, le MP qui a proposé l'abrogation de la loi, a envoyé trois messages forts :

1 - Elle se juge plus compétente que les magistrats légalement reconnus qui devaient décider de ce qui était "force raisonnable" ;

2 - Elle ne fait pas confiance au jugement des Cours ;

3 - Elle pense que les jugements précédents étaient erronnés.

 

Rappelez-vous, la loi contre les fessées n'a pas été livrée à l'humanité sur des tablettes de pierre en tant qu'un des Dix Commandements. Elle a été imposée par les législateurs (ingénieurs ) sociaux Suédois. Ainsi, le fait que la Suède a abrogé son équivalent à la Section 59 ne justifie pas que la Nouvelle Zélande en fasse de même. Dans un débat télévisé le 19 Juillet 2006, Sue Bradford a dit qu'il n'était pas pertinent de discuter de la loi suédoise. Cependant, il est tout à fait évident qu’un pays ne puisse envisager d'imposer une loi anti-claques sans tenir compte de l’expérience de la Suède - pays pionnier en la matière. En outre, le Parlement Britannique s'est engagé dans un procédé législatif semblable en 2004. Il a eu comme conséquence l'amendement de Lester, qui s'appelle le "bonbon fondant". L'amendement Lester[2] est considéré comme une avancée vers une interdiction totale des fessées. Cependant, l'Angleterre a mis en place une réflexion sur le sujet. Dans un article dans Le Peuple, le 8 Juillet, 2007, le ministre des enfants du Parti Conservateur, Tim Loughton, a indiqué : "la loi actuelle est impossible - elle ne fait que criminaliser les parents. Nous devons définir clairement la ligne entre le châtiment par des parents et la violence sur des enfants."

 

Tandis que le parlement Suédois pensait agir de bonne foi en abrogeant l’équivalent à la Section 59 et en promulgeant la loi anti-claques, en dépit des avertissements des organes juridiques importants, on ne peut pas considérer qu’il en soit de même pour le parlement de NZ. En effet, le professeur Bob Larzelere et moi les avons suffisamment informés des conséquences désastreuses que la loi Suédoise a eu pour les enfants, les familles et la société dans l'ensemble.

 

Les lobbyistes anti-claques de NZ réclament l'abrogation de la Section 59 pour mettre fin aux abus sur les enfants. Ils disent également que les enfants Suédois sont protégés parce qu'un seul enfant meurt d’abus tous les quatre ans en Suède. Ces déclarations sont tout à fait fausses. En effet vouloir imposer une interdiction contre les fessées sur la base des “faibles taux de mortalité" des enfants en Suède prouve qu'ils n'ont pas noté que les statistiques d’ homicide indiquent seulement les cas extrêmes d'abus sur enfants. Combien de fois entend-on parler de la ''mort par claque"? Les taux d’homicide ne sont pas comparables aux nombres de maltraitance par claques. Et, l'abrogation de la Section 59 du Code Pénal ne changera pas la situation pour les enfants qui sont victimes d'abus.

Même l’interdiction totale des fessées qui a été légiférée en 1979 n’a supprimé la maltraitance des enfants en Suède. En effet, le professeur Hans Temrin[3] de l'Université de Stockholm a montré dans deux communiqués de presse séparés, le dernier édité en Mai 2006, que 258 enfants en Suède ont été tués par leurs parents ou leurs gardiens entre 1965 et 1999. Par ailleurs, ces chiffres n'incluent pas les enfants morts durant le temps où ils étaient pris en charge par l'état, par exemple Daniel Sigström (1992) ou Felicia Pettersson (2005). Un petit rappel : en Suède, en Janvier - Février 2006 trois enfants âgés de moins de dix ans sont morts à cause de leurs parents et en Mai une fille de 12 ans a été tuée par son beau-père.

 

Vous pouvez vous demander qu’elle est la raison de ma participation dans les débats anti-claques de la Nouvelle Zélande. La Suède étant le premier pays à interdire les claques elle est ainsi citée comme modèle à suivre. En ma qualité d'avocate en Suède, étudiante doctorale sur la loi suédoise contre les fessées et présidente du Comité nordique pour les droits de l'homme (CNDH) pour la protection de la famille dans les pays nordiques,[4] j'ai de multiples expériences sur l’application d’une telle loi. J’ai constaté que la Suède est le modèle à éviter - à tout prix..

 

Discipline contre l'abus d'enfant

Voici pourquoi : 1 - la société accepte que les parents, par définition, aient un rôle éducatif et punitif. La Suède qui se glorifie d’être le premier pays au monde à supprimer la punition physique des enfants - les fessées - a enlevé la réclamation "de la force raisonnable" en 1957. La Suède a ensuite pris d'autres mesures pour "protéger les enfants" contre "l'abus" et c’est en 1979 que la "loi d'Anti-claques", fut promulguée dans le Code des Parents. La féssée devint alors synonyme d’"abus sur enfant". Plusieurs organismes d'état qui ont donné leurs avis ont soulevé leurs craintes contre la loi. Ils ont montre l'endoctrinement à la violence que les enfants rencontrent dans les films et dans les médias et également la violence administrative à laquelle les enfants et leurs parents seraient soumis en raison de la nature totalitaire de la loi.

 

Malgré le fait que le Parlement ait été informé sur les dispositions pénales de la loi, l'information fournie dans le sommaire anglais promettait qu'aucun parent ne serait poursuivi au vu de la loi. Ceci a été réitéré dans des termes semblables lorsque la loi a été présentée à Paris pour informer le monde entier avec la déclaration que la loi "ne représente pas une prolongation du secteur criminel". Cependant, la première poursuite pour des incidents mineurs s'est déjà produite en 1978 - avant l'entrée en vigueur de la loi. Les statistiques Suédoises publiées en Février 2007 montrent qu'il y a eu une augmentation de 14% de maltraitance d'enfant en dépit de la loi anti-claques, avec 11 000 rapports "d'abus sur enfant" par an en Suède.[5] Et certains affirment que "seulement" dix pour cent des cas sont poursuivis en justice.[6] Cependant, les lobbyistes Suédois et Néo Zélandais et leurs experts et statisticiens déclarent que loi anti-claques Suédoise est une grande réussite, et que les rapports prouvent que seulement un très bas pourcentage de parents Suédois claquent leurs enfants.

 

Avec 11 000 rapports "d'abus sur enfant" par an et "seulement" dix pour cent de cas poursuivis en justice il semblait necessaire d’établir des lois plus rigoureuses pour garantir le succès de la loi Suédoise contre les fessées. Ainsi, en 1998 - 2000 la loi "perturbation aggravée de la paix" - qui au commencement avait pour but la protection des femmes battues - est élargie pour y inclure la fessée des enfants. Depuis lors des parents sont poursuivis pour "la perturbation aggravée de la paix" et leurs enfants sont pris par les services d’adoption. La différence entre le fait d'être poursuivi pour "maltraitance d'enfant" et "la perturbation aggravée de la paix" est que dans le premier il faut préciser des dates, mais dans le dernier les allégations suffisent.

 

Fessée = abus d'enfant ?

2 - En ma qualité d'avocate en Suède,[7] chercheuse et présidente du CNDH, j'ai vu les effets de la loi anti-claques sur des enfants et leurs familles. En raison de ma connaissance du système Suédois, j'ai été approchée par deux personnes de régions séparées de NZ qui avaient trouvé le site du CNDH et je me suis engagée dans les débats sur la Section 59 pendant les deux dernières années. J'ai fait des soumissions écrite et orale au Comité Parlementaire pour Section 59. Ma soumission orale a été accompagnée de 32 sommaires d'arrêts en anglais et 30 photocopies des verdicts, les procès verbaux et des articles publiés dans les journaux et d'autres articles en Suédois.

 

La discipline en Suède est devenue un mot qui est dédaigné et qualifié comme abus d'enfant. Cela est une vue très extrémiste qui devrait être examinée soigneusement. Dans son livre "Théorie de base de la psycho-analyse" Robert Waelder[8] a écrit ce qui suit :

"... une approche psychoanalytique à l'éducation ne signifie pas que les enfants devraient obtenir ce qu’ils désirent quand ils désirent quelque chose ; il faut plutôt essayer de trouver un équilibre approprié entre la satisfaction et la déception dans chaque situation... nous devons trouver la combinaison optimale de deux ingrédients également importants mais en partie opposants pour un développement sain, à savoir, amour et discipline ; pour aimer sans se corrompre et pour discipliner sans blesser."

 

Dans sa dissertation "Mélanger l'amour et les limites dans l'éducation des enfants : Un modèle conditionnel d'ordre des réponses disciplinaires"[9] édité en 2001, Dr. Bob Larzelere constate que plusieurs programmes de recherche ont prouvé que l'éducation optimale des enfants doit se composer de l'amour et des limites - ne dressant pas les deux ingrédients l'un contre l'autre.

 

Les directives de l'ONU de l'UNICEF

En Mai 2006, ancien sécrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui est marié à une femme Suédoise, d’où son intérêt à favoriser l'ordre du jour Suédois, a proposé des directives selon lesquelles chaque pays du monde devrait imposer des lois contre les fessées. Kofi Annan, également connu pour sa non-intervention dans le massacre Rwandais, a complètement ignoré que des grosses injustices ont été commises à cause de la loi Suédoise contre les fessées; que des milliers de familles ont été détruites par des interventions inutiles de l'état et que les parents ont peur de corriger leurs enfants.[10] Pour mettre en application ses directives, Kofi Annan a nommé le professeur Portugais, Paulo Sérgio Pinheiro, pour inciter tous les gouvernements du monde "à offrir aux enfants la même protection que la loi donne aux adultes". C'est une expression très intéressante, parce que La Convention pour les Enfants dans son préambule stipule protéger les enfants comme suit : "l'enfant, en raison de son immaturité physique et mentale, a besoin des sauvegardes et des soins spéciaux, y compris la protection légale appropriée, aussi bien avant qu'après la naissance". La Suède n'arrive pas à atteindre cette condition pour 30 000 cas d’enfants avortés par an. Les chiffres pour la Nouvelle Zélande sont de 18 000.

 

Les avocats dont l’idéologie porte sur "la protection de l’enfance" disent qu'ils agissent dans le meilleur intérêt de l'enfant quand ils réclament une interdiction totale des fessées et des pénalités lourdes pour les parents fautifs. Cependant, ils ne se rendent pas compte qu'ils sont en effet ceux qui exposent les enfants à un abus plus grave. Normalement, la grande majorité de parents parle à leurs enfants et essaie de les guider dans la légalité. Une claque est habituellement administrée quand les mots et la remontrance n'ont pas eu l'effet désiré. Ainsi, si un enfant est claqué pour quelque chose fait ou pas fait, la soumission des parents aux investigations de police et aux investigations sociales et la séparation de l'enfant de ses parents seront une double punition pour l'enfant. Ceci exposera non seulement l'enfant à un grave traumatisme mais endommagera également les relations de l'enfant avec ses parents - peut-être de manière permanente.

 

Alors, ces Kiwis (MPs) doivent être fous !


Göteborg 2007-08-28

 

 

Matraitance en Suède des enfants de la DASS
Par Ruby Harrold-Claesson

 

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[1] Larzelere's parting comments http://www.scoop.co.nz/stories/PO0705/S00223.htm

[2] Was the Lester amendment really necessary? By Kay Ma. Dissertation 2005

[3] Hans Temrin "Styvföräldrar misshandlar oftare barn till döds", DN May 12, 2006

[4] Le MP Kathryn Rich postule que je suis "idiote (a fruit loop)". Voir Prof Jacob Sundberg's lettre à Kathryn Rich http://familyintegrity.blogspot.com/2007/05/letter-to-kathryn-rich-from-jacob-wf.html et sa lettre à Deborah Coddington, http://www.nkmr.org/english/coddington_letter.htm

 

[5] 14% Increase in Child Abuse despite Swedish Smacking Ban, http://www.scoop.co.nz/stories/PO0702/S00378.htm

[6] "Anti-smack campaign fails to pack a punch" quotation, Christian Diesen. Note in the article that Diesen wants more parents to be prosecuted.

[7] Je ne suis pas membre de l'association Suédoise des avocats, un fait dont Sue Bradford et ses lobbyistes "de protection d'enfant", sans connaissance du système Suédois, ont essayé d'en tirer avantage, dans leurs tentatives pour minimiser mes actions en raison de ma critique sur la loi Suédoise d'anti-claques. Les Cf note 4 ci-dessus.

[8] Waelder, R IUP, New York, 1964

[10] European Report: Mummy and Daddy spare rod - or go to court http://www.corpun.com/eud00002.htm

Méfiez-vous des "bonnes intentions"

Méfiez-vous des "bonnes intentions"

   Par Ruby Harrold-Claesson, avocate

 

 

 

 


Ruby Harrold-Claesson est présidente du CNDH/NKMR.

Cet article a été envoyé comme commentaire sur l'article édité dans Le Figaro le 6 Décembre 2007, "Les parents toujours adeptes de la fessée". Le commentaire avait apparu dans Le Figaro.fr le 7 Décembre 2007, mais il a été écarté pendant la journée.  

L'article est publié ici pour nos lecteurs Français.
 

 

 

 

 


La Suède était le premier pays du monde à légiférer contre la fessée. La loi anti-claques Suédoise date de 1979 et depuis, la Suède a réussi à convaincre quelques autres pays à suivre leur exemple.


La loi traite les "droits" de l'enfant. Elle lit : "L'enfant a le droit aux soins, à la sécurité et à une bonne éducation. Il faut traiter l'enfant avec respect quant à sa personnalité et à son caractère et il est interdit de soumettre l'enfant à la punition corporelle ou à tout autre traitment humiliant." L'art. 1, Ch. 6 Code des Parents (FB 6:1)

 

Les articles suivants forment un récit des droits de l'enfant et des devoirs des parents. L'enfant, par contre n'a pas de devoirs - même pas d'obéir à ses parents.

Les procureurs avaient commencé à partiquer la loi même avant son entrée en vigueur, alors en 1978 un prêtre fut poursuivi en justice parce qu'il avait giflé sa fille de 16 ans qui ne cessait pas de mentir. Depuis, selon les statistiques officielles, il y a par an 7000 plaintes de "maltraitance" d'enfants à la police et 10 % des cas sont poursuivis en justice. Et le taux augmente. Alors vous pouvez faire le calcul vous-mêmes pour voir combien de familles ont ressenti le zèle de cette loi.

Une famille qui fait l'objet d'une accusation doit subir deux procès : l'un de droit pénal, l'autre de droit administratif. Aussitôt qu'une plainte a été dirigée contre les parents, les services sociaux prennent la plupart des enfants dans les soins adoptifs et les héberge par force dans des maisons d'acceuil. En Suède, aujourd'hui, il y a entre 15 000 et 20 000 enfants dans les soins adoptifs. Et, les parents ne réuissisent pas à récuperer leurs enfants même s'il ont été complètement acquittés dans le procès pénal. Le 18 Juin 1998 un père avait été incupé pour avoir obligé son fils à prendre une douche. Il fut acquitté en 13 Juin 2000 par la Cour d'Appel à Göteborg.

 

Alors, vu les problèmes dans la société Suédoise j'ai mal à comprendre pourquoi le Conseil de l'Europe a fait des recommendations pour introduire une loi anti-claques dans tous les pays Européens. Cette loi n'a pas été pour le bien ni des enfants ni de leurs parents ou leurs familles. Cette loi est plutôt repressive et totalitaire. Depuis les premiers procès contre les parents, les parents en Suède ont peur de leurs enfants. Ils n'osent pas les corriger. Alors, il y a beaucoup de problèmes et manque d'ordre dans les familles, dans les écoles et dans le pays.

Heureusement, j'ai pu constater qu'il y a des gens qui refléchissent parmi les commentaires.

Et, pour vous qui croyez vraiment qu'une loi anti-claque est le meilleur cadeau pour les enfants, je vous invite à lire l'article de Jean Francis Held, "Fessée: ils sont fous ces Suédois" Et je vous invite à écouter le "Reportage sur l'éducation des enfants avec la participation de Ruby Harrold-Claesson",

Il y aura aussi une émission sur la télé Suisse Dimanche soir à 20 h. Vous pouvez le voir sur
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&bcid=546951#bcid=546951;vid=8512608

 

 Göteborg, 2009-12-03

 

Fessée: ils sont fous ces Suédois
Par Jean Francis Held

 

Reportage sur l'éducation des enfants avec la participation de Ruby Harrold-Claesson

Les nouveaux habits des impératrices ou Fessées: Ils sont fous ces Kiwis
Par Ruby Harrold-Claesson

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Les enfants, la Protection de l'Enfance et les parents

Les enfants, la Protection de l'Enfance et les parents

Par Synnøve Gran Christiansen

Traduit par Micheline Grundt, cand.philol., lexicographe

 

  

 

Cet article a été publié le 25 novembre 1995 dans le journal norvégien "Notre Pays" (tendance politique : Parti chrétien populaire). Il est reproduit ici avec l'accord de l'auteur.

 

 

 

A la fin d'octobre l'Association pour la Protection de l'enfance dans le département du Hordaland, a organisé à Bergen une conférence dont le sujet était "Faut-il défendre les enfants contre la Protection de l'Enfance?". Un des conférenciers était Lars Sponheim, leader du parti Venstre (socio-libéral). Un reportage, qui rendait compte de la conférence de L. Sponheim, a donné également le commentaire de Valgerd Svarstad Haugland, leader du Parti chrétien populaire. Elle se déclare en désaccord avec L. Sponheim en ce qui concerne les nombreux abus de pouvoir des services de la Protection de l'Enfance. V. Svarstad Haugland estime au contraire que beaucoup de gens ne devraient pas être parents et que la Protection de l'Enfance devrait prendre encore plus d'enfants. Elle a déjà exprimé cette opinion; c'était quand la Norvège s'est fait blâmer par la Commission européenne des droits de l'homme, au sujet d'un cas où la Protection de l'Enfance avait séparé une mère de son enfant nouveau-né.

 

La déclaration de V. Svarstad Haugland trahit une méconnaissance surprenante de la vie des gens ordinaires. Dans un parti politique farouchement opposé à l'avortement, on s'attendrait à de la tolérance et de la compréhension devant des situations où les parents luttent pour conserver leurs enfants, V. Svarstad Haugland parle des nombreux parents qui sont incapables de se montrer des éducateurs. Il se peut que bien des gens n'aient pas beaucoup d'aptitude à l'état de parent. Mais quand ces gens ont choisi d'avoir des enfants et de devenir des parents, va-t-on les contraindre à faire adopter ces enfants? Ou bien est-ce la Protection de l'Enfance qui va sélectionner à l'avance ceux qui sont destinés à se montrer aptes et ordonner la stérilisation des "inaptes"? Tout ceci n'est pas digne d'un Etat de droit, mais relève d'un régime dictatorial.

 

Ce qui arrive dans beaucoup de cas, où la Protection de l'Enfance intervient et retire les enfants à leurs parents, est si terriblement grave et lourd de conséquences qu'on ne peut pas le balayer en prétendant que plus d'enfants encore seraient à retirer. Quel que soit le nombre de ces derniers, il n'a rien à voir avec le fait que la Protection de l'Enfance intervient dans bien des cas sans aucune raison sérieuse. Chacun de ces abus de pouvoir est si révoltant et tragique, qu'il n'est en rien contrebalancé par le fait que la Protection de l'Enfance devrait soustraire à leurs parents beaucoup d'enfants qui restent hors de son atteinte. De même, la police ne prétendrait pas que le chiffre des crimes, élucidés ou non, pourrait justifier une erreur judiciaire dans d'autres cas.

 

Nombreux sont les foyers où les parents, en couples ou isolés, sont fatigués, harassés, se battent avec des difficultés de tous genres et, même, ne sont pas ordonnés. Rien de tout cela ne sort des conditions ordinaires de la vie de chacun. La plupart de ces parents sont tout à fait en état de donner affection et sollicitude à leurs enfants, quoi que puissent raconter les "pronostics" des experts. (Un test qu'utilise la Protection de l'Enfance établit le diagnostic "immature" ou "n'a pas le sens des réalités" quand le testé répond "oui" à la question concernant sa croyance en Dieu,) Je ne parle pas ici des alcooliques, des enfants qui se droguent dans la rue ou qui se plaisent à commettre des dégats, mais des gens ordinaires dont quelques uns, peut-être, dans quelque phase de leur vie, auront besoin d'aide ou de soutien économique. Mais ils n'osent plus s'adresser aux services sociaux dans la peur où ils sont de la loupe de la Protection de l'Enfance; non pas parce qu'ils ont quelque chose à cacher, mais parce que tout ce que la Protection de l'Enfance trouve "utile" est employé contre les familles.

 

Si la Protection de l'Enfance est confrontée à tant d'affaires où elle ne réussit pas à intervenir, là où nous estimons tous que son intervention est absolument nécessaire, pourquoi tourmenter tant de familles où une séparation des parents et des enfants est injustifiée et signifie une tragédie irréparable.

 

 

Des prisons pour enfants? En Suède?
Par Siv Westerberg, 2002-02-04

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Des prisons pour enfants? En Suède?

Des prisons pour enfants? En Suède?

Par Siv Westerberg

Traduit par Micheline Grundt, cand.philol., lexicographe

 

 

 

Siv Westerberg exerce la profession d'avocat à Gothenburg en Suède, A plusieurs reprises elle a engagé à la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg des actions en justice contre le gouvernement suédois dans des affaires concernant les droits de la famille, affaires dans lesquelles elle défendait les droits de clients attaqués par les autorités suédoises chargées de la Protection de l'enfance.

Une version antérieure de cet article a été publiée par la revue suédoise Medborgarrätt (Droits civils) numéro 2, 1995.

 


En Suède, les hôpitaux psychiatriques pour enfants sont, pour une large part, des prisons pour enfants; des enfants que la Protection de l'enfance a retirés de force à leurs parents y sont enfermés afin que, grâce à l'observation de l'enfant et de ses parents dans ces conditions anormales, les autorités puissent réunir des "preuves" permettant de maintenir cet enfant en détention en raison de la "conduite anormale" de l'enfant et de ses parents.

 

Il y a des orphelinats en Suède, bien que les enfants orphelins soient très peu nombreux aujourd'hui en raison de l'actuelle espérance de vie des parents. Les quelques orphelins existants ont, presque toujours, des membres de leur famille désireux de se charger d'eux. L'amélioration considérable des conditions de vie et la possibilité d'obtenir des allocations ont eu un résultat: il n'est pratiquement plus nécessaire de placer des enfants à l'orphelinat parce que leurs parents ne pourraient pas assumer leur charge. C'est pourquoi aujourd'hui les orphelinats ont généralement la fonction d'hôpitaux psychiatriques pour enfants.

 

C'est déjà une intervention très discutable que de prendre des enfants de force pour les confier à l'Assistance publique. Mais le pire, c'est que les familles nourricières sont inaccessibles à toute forme de surveillance. Dans cette famille des personnes privées, aux antécédents souvent douteux, exercent une activité rémunérée et laissent les enfants à l'abandon tout en les maltraitant, ceci à l'insu de la majorité de la population suédoise. Il y est par exemple courant d'empêcher ces jeunes enfants d'aller à l'école alors qu'ils sont à l'âge où elle est obligatoire.

 

Mais les exemples pris dans la vie réelle sont plus instructifs que de longues dissertations. Aussi, avec la permission de mes clients, je vais placer devant vous quatre cas dont je me suis occupée ces dernières années. Ces affaires concernent toutes les quatre des enfants de parents aimants et normaux. Aucun des parents n'est toxicomane ou alcoolique. Et ces parents, durant toutes ces années de séparation forcée, n'ont pas cessé de combattre devant les différents tribunaux pour que leurs enfants leur soient rendus.

1) Daniela Wolmar avait neuf ans quand les autorités l'ont mise de force à l'Assistance publique. Sa mère, Kerstin Wolmar, est institutrice de son métier. Le demi-frère et la demi-soeur de Daniela, tous deux adultes, ont témoigné sous serment devant les tribunaux qu'ils avaient eu une bonne mère et que Daniela, comme eux, avait eu toute l'affection et les bons soins de sa mère.

 

Kerstin Wolmar a eu un différend avec son employeur, la municipalité de Tidaholm, au sujet de son travail d'enseignante. La municipalité s'est "vengée" en mettant Daniela à l'Assistance publique : un jour, brusquement, on est venu retirer Daniela de l'école pour la mettre dans un hôpital psychiatrique pour enfants. Pendant trois mois on lui refusa toute scolarité. Puis elle fut transportée dans un orphelinat où les portes sont verrouillées et dont l'accès est interdit aux parents et aux visiteurs. Elle y a été maintenue trois ans.

Daniela, qui avait jusqu'alors suivi les cours d'une école ordinaire, a été placée dans une école pour enfants retardés. Le 2 janvier 1995 une voiture, qui ressemblait étrangement à un fourgon cellulaire, l'a conduite dans une famille nourricière dont on a refusé de communiquer l'adresse à sa mère. De nouveau, elle n'a pas eu le droit d'aller à l'école. La raison que donnent les autorités quant à cette interdiction, est qu'elles ne pourraient pas garder secrète l'adresse de la famille nourricière si Daniela allait à l'école. On a refusé à Daniela tout contact avec sa mère et ses frère et soeur. Quand Kerstin Wolmar a fini par découvrir l'endroit où était sa fille, les parents nourriciers ont renvoyé Daniela à l'orphelinat, et refusé de la garder chez eux parce que sa mère, connaissant leur adresse, était à même de voir Daniela et peut-être de les surveiller, eux.

 

2) Anne-Marie Paulsen-Medalen est la mère célibataire de deux garçons: Jan-Åke, né en 1986, et Peter, né en 1984. En 1989 les deux enfants ont été pris en charge d'office par l'Assistance publique. Peter est handicappé et les autorités prétendent que sa mère est incapable de s'occuper de lui. Dans le cas de Jan-Åke, les autorités donnent pour principale raison de leur prise en charge le fait qu'elles l'estiment gravement perturbé psychiquement et que sa mère doit être la cause de ces troubles psychiques, Les autorités ont refusé de le laisser retourner avec sa mère, en prétendant qu'il souffre encore de ces troubles, Sa mère n'a jamais observé chez lui aucune anomalie psychique: il était, au contraire, particulièrement éveillé et doué, et se développait bien à tous égards. Ceci était confirmé par ses maîtresses d'école, qui disaient à sa mère et à l'avocat de cette dernière, qu'elles non plus n'avaient jamais observé aucune anomalie psychologique en Jan-Åke; c'était un enfant exactement comme tous les autres, Anne-Marie Paulsen-Medalen les a donc fait citer comme témoins au tribunal. Mais là, les maîtresses changèrent de ton. Evidemment sous la pression de l'Assistance publique, et peut-être aussi celle des autorités scolaires, qui travaillent en contact étroit avec l'Assistance publique, les maîtresses déclarèrent alors que Jan-Åke avait "des problèmes psychologiques".

 

Peter, l'enfant handicappé, fut placé en nourrice dans une famille de quatre enfants, le père nourricier travaillant sur le quai et la mère nourricière travaillant la nuit comme aide-soignante. La famille élevait un autre enfant nourricier, Outre le paiement habituel pour chaque enfant en nourrice, la mère nourricière recevait une somme égale à un salaire intégral d'aide-soignante, pour cesser son travail à l'hôpital et s'occuper particulièrement du petit handicapé. Les services sociaux ne savaient pas que la mère nouricière, tout en ayant cessé de travailler la nuit à un hôpital de Gothenburg, avait pris un travail du même genre à un hôpital d'Alingsås.

 

Anne-Marie Paulsen-Medalen comprit que Peter souffrait gravement d'abandon et de mauvais traitements dans la famille nourricière: il avait des bleus inexplicables sur le corps, il pleurait et suppliait sa mère de le reprendre chez elle. Les services sociaux firent taire les critiques d'Anne-Marie Paulsen-Medalen en la menaçant de la poursuivre au pénal si elle continuait ses investigations sur ces conditions déplorables.

 

Ses soupçons furent confirmés quand la police dut intervenir chez la famille nourricière au cours d'une nuit d'été, afin d'empêcher le père nourricier complètement ivre d'assassiner la mère nourricière tout autant prise de boisson. Il apparut alors que les services sociaux connaissaient parfaitement, et depuis lontemps, l'alcoolisme invétéré du père nourricier.

Les parents nourriciers se séparèrent. L'Assistance publique a laissé un enfant handicapé comme l'est Peter à la garde de cette mère nourricière qui, d'autre part, continue de travailler à plein temps à l'hôpital. Quand elle s'est séparée de son mari elle avait la garde de ses quatre enfants et de deux enfants nourriciers, plus, peu après, celle d'un bébé dont sa fille adolescente était enceinte. Elle a continué de travailler la nuit et laisse à sa fille de 17 ans le soin de s'occuper de Peter pendant la nuit.

A un moment de la prise en garde imposée des deux enfants d'Anne-Marie Paulsen-Medalen, l'Assistance publique les a placés tous les deux, âgés alors de six et huit ans, dans un hôpital psychiatrique pour enfants, en vue de leur mise en observation et d'un diagnostic.

 

Durant les trois semaines de leur maintien en service isolé, ils ont été autorisés à sortir du pavillon six fois en tout et pour tout.

Les autorités prétendent que Peter est gravement en retard. Il a été placé non pas dans une école pour enfants retardés, mais dans une prétendue "école spéciale" où on ne cherche même pas à lui apprendre à lire et à écrire. Sa mère, tout comme différentes personnes qui l'ont rencontré, ne partagent nullement l'opinion des autorités, mais aucune tentative n'est faite par ces autorités pour encourager le développement de toute capacité qu'il puisse avoir.

 

3) et 4) Alexander Aminoff et Franz Lovasz sont deux jeunes hommes qui, dans leur enfance, ont été pris en charge d'office par l'Assistance publique et placés dans des familles nourricières où ils ont été laissés à l'abandon et victimes de violences physiques, et de plus, durant de longues périodes, privés de scolarité. Après bien des années, ils sont parvenus à s'échapper de leurs familles nourricières, grâce à des évasions dramatiques.

 

Arrivés à l'âge adulte, ils ont essayé, tous les deux, d'intenter des procès à l'Etat suédois pour obtenir un dédommagement des souffrances qui leur ont été infligées dans leurs familles nourricières pendant leurs années de placement d'office. Leurs cas ont été déclarés irrecevables. Derrière la formulation diffuse de la décision de rejet, la réalité semble être celle-ci: les tribunaux suédois estiment que celui qui, parvenu à l'âge adulte, n'est pas capable de donner toutes précisions concernant le jour, l'heure et l'endroit de chaque volée de coups de poing, de lanière ou de bâton reçue quand il était placé d'office en nourrice, celui-là ne peut espérer voir sa demande de compensation examinée par un tribunal suédois. On peut aussi discerner une ligne de raisonnement selon laquelle le tribunal ne peut comprendre qu'il puisse y avoir matière à dédommagement lorsqu'un enfant s'est vu refuser le droit de rencontrer ses parents ou celui d'aller à l'école.

 

A Strasbourg, la Cour européenne des droits de l'homme a refusé d'examiner le cas d'Aminoff et celui de Lovasz. Devons-nous en conclure que, devant le vaste système de persécution et de harcèlement mis en place par nos autorités (avec un profit financier considérable et qui s'accroît à chaque chaînon du système), la Cour européenne des droits de l'homme, à l'instar de notre Etat suédois, estime que ce système sert les intérêts des enfants, et qu'on peut donc regarder avec mépris et soupçonner de cupidité la victime qui demande un dédommagement?

 

Quand dira-t-on à la société européenne la vérité sur le placement autoritaire des enfants et sur le système des familles nourricières?

 


Commentaires de Web-master

L'affaire Paulsen-Medalen est passée devant la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg le 24 novembre 1997. La Cour a rendu son verdict en mars 1998. Le seul "crime" dont la Cour ait jugé la Suède coupable est que la Cour suprême en matière d'Administration ait pris deux ans et demi pour rendre sa décision de ne pas réexaminer l'affaire. La mère des enfants s'est vu accorder 10,000 couronnes suédoises de dommages.

 

 

Alexander - Un enfant confisqué
Par Brita Sundberg-Weitman, 1986

 

Mauvais traitements d'enfants dans les foyers d'accueil du Pays de Galles

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